Le ministre Guido Crosetto à Bruxelles

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« Le scénario international pose des problèmes et des défis difficiles pour nous tous. Nous devons travailler ensemble afin d’éviter l’escalade. Le Gouvernement italien et la Défense se tiennent aux côtés du peuple d’Israël et je réaffirme la pleine solidarité pour les attaques subies et le soutien aux familles des victimes et aux blessés. J’espère que, grâce aux efforts de la communauté internationale, on réussira à trouver le moyen pour libérer les centaines d’otages innocents séquestrés par les terroristes ».

C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto en conclusion du Conseil de l'Atlantique Nord au niveau des ministres de la Défense, qui s’est tenu ces 11 et 12 octobre au siège de l’OTAN en présence du Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et du Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Josep Borrell.

« Les évènements de ces derniers jours nous montrent l’importance et la fragilité du flanc Sud et la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, d’une Alliance forte et unie à 360 degrés. Nous sommes profondément inquiets pour la possible extension du conflit au Moyen-Orient et le risque d’une nouvelle saison d’attaques terroristes. L’instabilité de cette zone, dans les pays de l’Afrique du Nord et au Sahel, a des retombées sur toute la zone euro-atlantique. Cela signifie que nous devons disposer de forces avec réactivité et capacités adéquates aussi pour le Sud, qu’on pourra déployer le cas échéant comme on l’a fait sur le flanc Est, où l’Italie participe activement » a-t-il ajouté.

La réunion a été l’occasion pour faire le point sur les scénarios futurs auxquels l’OTAN devra faire face et sur le conflit en Ukraine. A cet égard, le ministre Crosetto a affirmé : « J’estime qu’il faut trouver rapidement une nouvelle stratégie de soutien au peuple ukrainien et, en même temps, travailler pour que nos gouvernements puissent exploiter toute voie diplomatique pour arriver dans le plus bref délai à une solution politico-diplomatique du conflit ».

Conformément à ce qu’on avait établi au sommet de Vilnius, la réunion des ministres de la Défense a accueilli ce 11 octobre, pour la première fois, le nouveau ministre de la Défense de l’Ukraine Rustem Umerov, un signal politique majeur et une occasion pour recevoir les dernières informations sur la guerre.

À propos du risque d’élargissement du conflit, d’après le ministre Crosetto « le conflit en Ukraine a exacerbé les tensions et augmenté l’instabilité dans les zones de crise. La situation préoccupante aux Balkans, autant au Kosovo qu’en Bosnie-Herzégovine, en témoigne. Les tensions continuent d’augmenter et cela pourrait avoir des effets importants sur la sécurité régionale et sur l’Europe entière ».

Le ministre Crosetto a prôné que le dialogue entre Serbie et Kosovo se poursuive sous la direction de l’Union européenne. L’année prochaine, sous le nouveau leadership turc, l’Italie continuera d’assurer sa contribution significative à la KFOR (quelque 900 militaires) et le commandant adjoint de la mission. L’engagement italien se poursuit aussi en Bosnie : le contingent de la mission EU ALTHEA a doublé jusqu’à 200 unités.

En plus, l’Italie continuera de soutenir les institutions irakiennes avec la mission OTAN NMI (NATO Mission Iraq) et, en raison de l’efficacité du soutien apporté, l’activité de conseil a été élargie au ministère de l’Intérieur et aux forces de police. « La mission OTAN apporte une contribution importante au renforcement des institutions sécuritaires et pourra accomplir un véritable saut qualitatif par la coopération avec la mission européenne EUAM (European Union Advisory Mission) » a dit Crosetto.

« Un rendez-vous très positif » a dit le ministre, qui en marge de la ministérielle s’est entretenu avec son homologue du Royaume-Uni Grant Shapps : « Un entretien amical qui a mis en lumière la volonté de renforcer davantage le partenariat stratégique qui lie nos deux Pays par la coopération et des collaborations structurées. Une importante synergie pour la sécurité qui est confirmée par le projet GCAP ».