20 déc. 2023
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Le Président de la République Sergio Mattarella a présidé aujourd'hui au Palais du Quirinale la réunion du Conseil suprême de Défense. A la réunion ont participé : la Présidente du Conseil des Ministres, Giorgia Meloni, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antonio Tajani, le Ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, le Ministre de la Défense, Guido Crosetto, le Ministre de l'Economie et des Finances, Giancarlo Giorgetti, le chef d'état-major des armées, amiral Giuseppe Cavo Dragone.
Le sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil des Ministres, Alfredo Mantovano, le secrétaire général de la Présidence de la République, Ugo Zampetti, et le Conseiller du Président de la République aux Affaires du Conseil suprême de Défense, Francesco Saverio Garofani, étaient également présents.
Le Conseil s'est penché sur la situation de la guerre en Ukraine et a réaffirmé sa ferme condamnation de l'agression menée par la Fédération de Russie, ainsi que le plein soutien de l'Italie à l'Ukraine dans sa défense contre l'envahisseur. Le Conseil a souligné l'importance de rechercher, en coopération étroite avec les partenaires atlantiques et européens, des voies permettant d'établir une paix juste et durable, conformément au droit international, et d'entamer un plan de reconstruction de l'Ukraine.
Le Conseil a condamné sans réserve les atrocités commises par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, des actes terroristes qui ont sciemment causé plus de mille morts parmi les civils – dont trois italiens – et ont mené à l'enlèvement de plus de deux cent personnes, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées. Il a également exprimé son inquiétude à l'égard des actes d'antisémitisme qui ont eu lieu partout dans le monde et aussi en Italie.
A l'égard du conflit en cours, la libération de tous les otages détenus par le Hamas est indispensable. Sans préjudice du droit d'Israël à l'autodéfense, conformément au droit international, il faut absolument assurer la sécurité de la population civile, compte tenu de l'aggravation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, où habitent plus de deux millions de palestiniens. Il faut éviter l'élargissement du conflit dans la région. Pour cette raison aussi il faut arrêter l'escalade en Cisjordanie. Pour l'Italie il demeure également essentiel de protéger ses propres ressortissants qui se trouvent en Israël ou dans la bande de Gaza.
Les pauses des activités militaires, assurées par Israël pour des raisons humanitaires, ont été une avancée majeure qui a permis les interventions de secours des Nations unies et d'autres acteurs, ainsi que la libération des otages. Il faut suivre avec détermination cette voie et continuer de proposer des pauses humanitaires. L'Italie est engagée dans l'envoi d'aide humanitaire et, en plus, elle a mis à disposition, dans le port d'Al Arish en Egypte, une unité navale équipée d'un hôpital embarqué qui offre une assistance médicale. On envisage également le déploiement d'un hôpital de campagne dans la bande de Gaza.
Le Conseil a jugé incontournable de lancer dans le plus bref délai une réflexion de la communauté internationale sur la gestion de la bande de Gaza, après cette phase dramatique, et de favoriser le rétablissement d'un dialogue politique avec l'Autorité nationale palestinienne, afin de trouver une solution durable du conflit israélo-palestinienne fondée sur le principe « deux peuples, deux Etats ». Une attention particulière a été accordée à la situation le long de la Ligne bleue, au sud du Liban, qui sépare Liban et Israël. Cette ligne est contrôlée par les militaires de la mission FINUL (Force intérimaire des nations unies au Liban), parmi lesquels plus de mille militaires italiens.
Le Conseil s'est penché sur les situations de tension dans les Balkans occidentaux et dans les autres zones de crise, notamment en Méditerranée élargie et au Sahel. Il est nécessaire de s'attaquer aux causes de l'instabilité en Afrique, compte tenu des exigences locales et en assurant une approche globale, comme l'établit le plan Mattei.
Le Conseil a finalement analysé les changements introduits par les nouvelles technologies dans la compétition internationale et leurs retombées sur l'évolution des scénarios stratégiques modernes. Il est indispensable aujourd'hui d'améliorer la sensibilisation et la capacité d'action aussi dans les nouveaux domaines de l'interaction humaine : cyber, spatial, sous-marin et cognitif. Une architecture de sécurité et de gouvernance nationale plus efficace est la condition pour contrer les menaces et les risques d'une utilisation offensive des nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle. Compte tenu du caractère transversal des menaces hybrides, il est indispensable un effort commun du système pays.